Tu n’es pas là
E puore si muove
Toi aussi du reste
M’effraie le petit silence
Des espaces finis
Cette tension qui maintient
L’âtre si haut dans le regard
Me serre les yeux
D’abandonner l’infans
À cette étrange pénombre
Qui s’ignore ou se délecte
De repartir à l’arrêt
Vers la pointe lumineuse
Du couchant, là où la terre
Commence à se finir
Me dilate soudain
Les fines gouttes d’été
La vie est immense
Et si tu n’es pas lasse
Elle tourne pourtant
Me brûle les yeux
J’ai faim.
25 VI-26 VII 2019