Forest Veil

« Maintenant je suis maudit, j’ai horreur de la patrie ». Rimbaud, Une saison en enfer

Le voile
La foret
L’un de l’autre

Et le tumulte
Qui s’assèche
Comme roche

Nous reste la peur
Froide comme un sou
La grimace

La foret, désormais,
Est nue, et le voile
Un filet, rêche

Nous restent
Les cendres
La ruine

Les décombres
Le silence
Dans le vent

N’a t-on pas
Commencé
Par la faim ?

Opaque
Sang couleur
Ni beauté ?

30-31 i 2015

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P/L-aid/t

Morphine
Pour la blancheur
Et l’incise
Là-haut
Qui blanchoie
De la peau

Le trait blanc
Un peu épais
Qui brume
Dans l’encre froide
Velours noir
Du second infini

Pour la douleur
Le sommeil
Et le large

Morphine
Pour le pavot
Et l’incise

Le suc blafard
Qui s’épanche
Sans saveur

Et l’incise
Se rapproche
Lèvres blanches

Sourit sans dent
Tombe derrière
Disparaît dans l’eau

26-31 i 2015

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Toujours

C’est toujours
A l’orée
Qu’on ecrit,

Du vide
Du sommeil
Des feuillets

Au cœur du linceul
A un fantôme
Un prétexte

Les yeux s’épuisent
Dans l’inondation
De son et de sel

Souveraine
Une main écorche
Doucement, mais trop vite
La surface et le symptôme

Elle n’affaisse pas
La patience du mal
Qui tacite

Insaisissable et leger
Comme un pli,
Une idée

Qui ride l’eau, le temps
Et creuse les traits
Dans la terre
Qui sert de graisse

25 xii 2014-12 i 2015

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