La lune
Une peau, nue
J’entends l’eau
Le pouls et l’odeur
Des arbres brillants
Et humides
Je goûte le bleu
Autour de ses doigts
Le bleu de ces lèvres
Le balancement
De la brume
Dans les yeux
Je mange
Crûment
Ses griffes rouges –
Sont-elles irréelles ? –
Sur la laine
Affamante et noire
Je mords
La pommette
Et le nez
Qui se dérobent
À mes dents glacées
Je bois
À pleines enjambées
La détresse et la distance
Soyons ivres
Courrons dans la nuit
28 i 2013