Automne

Dun coup
Il est tombé
À nos pieds
Sur nos bronches
Au bout de nos doigts
Tous engourdis
Encor de l’été

Moi qui lattendais
Plus tôt
Comme un hiver
En douce
Le reçois
Dans leffroi

Jentends le pas
Lardent sanglot
Et limmense drap
Des violons
Qui battent la mer
Au sable

On voit la peau
Se retirer
Sous lautre peau
Comme un loir
Sous le châle

Du regard
Je cherche
La voix
Lempreinte
Ou l’’encre

Mais ne restent
Que les cendres
Où souffler
Pour écrire
Ce que je vois

Et les couleurs
Les feuilles, le vent
La longue pluie
Pour dire la beauté
De lennemi

Octobre revient
À lautomne et à la nuit
Aux ambres noires
Profondes et salées
À lordalie de toute vie

27 x 2012
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Bal

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Bât le cœur
Coule la voix
Dénués
Frotte la Terre
Le pas se lève, léger
Virevolte, danse
Puis revient
Au théatre
De la pluie
Frappe la Terre
Se relève,
Plus doux
Le pas
S’ouvre l’air
Au murmure
Et à la pluie
À nouveau la Terre
Le feu de la mer
Et l’aire
De la voix
Le pas s’envoile
Cristal de soie
Trébuche, résonne
Et s’enivre
Jusqu’au bois
Déjeunent
De la paume
Les larmes
Du bal
12-17 ix 2012

Chambre



Couverture bleue
Livre crème
Lumière verte
Point rouge
Ténu

Nuit claire
Ajourée

Senteur rouge
Grenade fraîche
Musique confuse
Qui monte

Et que revient
Une note

Vent se lève
Marée de feu
Froissant
L’air chaud

Submerge
Le jardin
Mi-septembre
Comme une lame
De cheveux noirs

Torche
Silencieuse
Dans le linceul
Ne vient pas
La nuit
Que l’on souhaite

L’écriture
Se tait
Les muscles
Se tendent

Aveugles
Les pas se pressent
Derrière la fenêtre
Les mots étouffés
S’écrient indistincts

« Une étrange maison qui se tient dans ma voix
« Et qu’habite le vent »
(Pierre Seghers)

20-26 ix 2012